La gestion des risques majeurs consiste à anticiper, prévenir et organiser la réponse face aux événements naturels ou technologiques tels que les cyclones, séismes, tsunamis, accidents industriels ou crises sanitaires.
Elle repose sur l’évaluation des risques, la prévention, la planification d’urgence, la coordination en situation de crise ainsi que sur le retour d’expérience.
Le PICS est un dispositif stratégique qui complète les Plans Communaux de Sauvegarde (PCS) des Communes membres et s’articule également avec le plan ORSEC de la Préfecture.
Il a pour objectif de préparer et d’organiser la solidarité entre les communes membres de la CACEM en cas de crise, en leur apportant un soutien opérationnel tout en respectant les prérogatives de chaque maire, détenteur du pouvoir de police sur sa commune.
Ce plan permet d’anticiper les procédures et d’organiser efficacement la réponse aux événements majeurs. Il offre un cadre commun d’action afin que les communes puissent bénéficier rapidement d’un appui, tout en garantissant la protection de leurs habitants.
Les principes d’action
Le PICS organise :
- la mobilisation des moyens intercommunaux,
- la mutualisation des ressources communales,
- la continuité des services essentiels à l’échelle du territoire.
En résumé
Le PICS traduit la volonté de la CACEM, en tant qu’EPCI, d’accompagner les communes dans la gestion des crises. Il constitue un outil d’appui aux maires, en renforçant la solidarité intercommunale et en améliorant la résilience collective du territoire.
Sa mise en œuvre repose sur une coordination étroite entre plusieurs acteurs stratégiques — la commune, l’intercommunalité, la CTM et la préfecture — garantissant ainsi une réponse plus cohérente, plus rapide et plus efficace face aux risques majeurs.
Ce partenariat fait de l’intercommunalité une force d’appoint essentielle, capable d’apporter une solidarité indispensable aux communes, dans l’intérêt de l’ensemble de la population.


Aux Petites Antilles françaises, un minimum de 180 000 personnes se trouvent exposées au risque de tsunami, un phénomène pouvant être engendré par un séisme sous-marin, un glissement de terrain ou une éruption volcanique. La Martinique est susceptible d’être impactée par ce type de danger, l’arrivée des vagues pouvant varier de quelques minutes à plusieurs heures selon l’origine et la localisation de l’événement. Ce délai de réaction limité constitue une situation d’urgence nécessitant la mise en place de dispositifs efficaces de prévention et d’évacuation.
Dans cette optique, le projet « EXPLOIT »—piloté par la Préfecture en concertation avec les collectivités locales—vise à renforcer la gestion du risque tsunami en intégrant ces territoires au système d’alerte régional CARIBE/EWS. Ce projet a permis d’établir une cartographie précise des itinéraires d’évacuation et des sites refuges. Par ailleurs, une étude complémentaire a été menée afin de définir le nombre et l’emplacement des panneaux de signalisation requis sur le territoire Centre pour guider efficacement la population lors d’une alerte.
La CACEM, qui participe régulièrement aux exercices de simulation tels que CARIB WAVE, s’engage à concrétiser l’installation de cette signalétique harmonisée et mutualisée sur les communes conformément à la libération N°03.00053/2021. La mise en œuvre de cette signalétique constitue une étape essentielle dans la démarche de préparation et de sécurisation du territoire, en vue de garantir une évacuation rapide et organisée en cas d’événement tsunami


Le Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) “SARA – Antilles Gaz” concerne les communes de Fort-de-France et du Lamentin.
Approuvé par arrêté préfectoral n°2013-632-260009 du 18 novembre 2013, il s’inscrit dans le cadre des articles L.515-15 à L.515-25 du Code de l’environnement.
Créé à la suite de la loi n°2003-699 du 30 juillet 2003, adoptée après l’accident de l’usine AZF à Toulouse, le PPRT constitue un outil réglementaire visant à prévenir et à réduire les risques technologiques autour des sites industriels à risques. Il a pour objectif d’assurer la sécurité des populations, tout en permettant une cohabitation durable entre zones industrielles et zones urbaines.
Gouvernance et concertation
Afin d’assurer une mise en œuvre concertée du plan, la CACEM a mis en place un comité de pilotage, par délibérations n°05-0051/2015 et n°06-0072/2017.
Ce comité regroupe :
- la CACEM ;
- les villes de Fort-de-France et du Lamentin ;
- les représentants de l’État ;
- les entreprises SARA et Antilles Gaz, à l’origine du risque technologique ;
- deux représentants des entreprises implantées dans la zone ;
- et deux représentants des habitants du quartier de Californie.
Ce dispositif de gouvernance repose sur la concertation et la transparence entre les différents acteurs locaux.
Axes de mise en œuvre
Le comité de pilotage veille à la bonne application des mesures issues du PPRT, notamment :
- la mise en œuvre des mesures foncières et des dispositifs de relogement ;
- l’accompagnement des entreprises dans la mise en sécurité de leurs salariés et de leurs clients ;
- l’accompagnement des habitants pour les travaux de renforcement de leur bâti ;
- l’aménagement du territoire afin d’adapter l’urbanisation aux zones à risque ;
- et la concertation ainsi que la communication auprès du public pour garantir une information claire et continue.
Autres zones concernées
La zone de la Lézarde, bien qu’elle ne fasse pas l’objet d’un Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) formellement approuvé par arrêté préfectoral, reste soumise aux risques industriels en raison de la présence d’activités classées.
La CACEM maintient donc une vigilance particulière sur ce secteur afin d’y assurer la prévention, la sensibilisation et la sécurité des populations concernées.